Cartes sur Tréméven
Cartes postales anciennes de Tréméven
25 cartes de Tréméven entre 1901 et 1930.
Un peu d' histoire
Pour l' étymologie, Tréméven vient de l’ancien breton « treb » (village) et Saint Meven ou Méen (saint gallois du VIème siècle, disciple de saint Samson). On rencontre l'appellation Tremeven (en 1427, en 1480, en 1514, en 1536 et en 1543). Tréméven est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pludual. Le village est cité en 1198 dans une bulle du pape Innocent III (in Tremeven terram Morini) qui confirme les biens de l'abbaye de Saint-Rion (Mor., Pr. I, 733). C'est une paroisse autonome dès 1471 et fait partie de la baronnie de Coëtmen.
Autrefois, Tréméven avait pour subdélégation Paimpol et ressortissait à Saint-Brieuc, son évêché. Cette paroisse faisait partie de l'ancien comté de Goëlo. Durant la Révolution, la paroisse de Tréméven dépendait du doyenné de Lanvollon. Tréméven élit sa première municipalité au début de 1790. Le nom est orthographié officiellement par arrêté des Consuls en date du 27 octobre 1801. Attention à ne pas confondre avec son village homonyme proche de Quimperlé.
Le donjon du château de Coëtmen ou Coatmen (vers 1200) en ruines. Noté Coitmain (en 1257), Quoitmain (en 1298). La chapelle du château était dédiée à Notre-Dame de Bonnes-Nouvelles. Elle fut détruite au XIXème siècle pour aider à la construction de la tour de l'église.Tout laisse supposer que Coëtmen fut bâti sur les vestiges d'une motte féodale. Il s' agit semble-t-il de l' œuvre de Geslin, fils d' Henri Ier de Penthièvre. Geslin reçoit en partage la seigneurie de Coëtmen dont il prend le nom. Il épouse au début du XIIIème siècle, l' héritière de Tonquédec. Le château est le siège d' une importante vicomté. En 1346, un vicomte de Coëtmen commandait un des corps de l' armée de Charles de Blois qui affronta une troupe d' Anglais commandés par Thomas d' Aggeworth. En 1364, le sire de Coëtmen est fait prisonnier à la bataille d' Auray. En 1394, Rolland de Coëtmen est commandant de la Roche-Derrien et prend le parti de Clisson. En 1427, nous voyons figurer un autre Rolland, seigneur de Coëtmen, au nombre des seigneurs bretons qui ratifièrent le traité de Troyes, conclu entre leur duc et le duc de Bedfort. En 1451, le sire de Coëtmen, prend séance aux états de Vannes. En 1476, le sire de Coëtmen figure comme l' un des garants du traité conclu à Senlis, entre le roi Louis XI et le duc de Bretagne François II. En 1487, la terre de Coëtmen est érigée en baronnie par le duc. En 1489, la duchesse Anne de Bretagne envoie Jean de Coëtmen en ambassade en Angleterre. « Placé dans une situation remarquable, sur les bords escarpés du Leff, et protégé naturellement de deux côtés par cette rivière, qui dessine à cet endroit une boucle prononcée, ce manoir dominait toute la région. Seules, les ruines du donjon subsistent aujourd'hui, ainsi que quelques retranchements encore imposants malgré le nivellement du temps, qui défendaient ce dernier réduit et le séparaient de la première enceinte, où s'élevait le château proprement dit. Dans les maçonneries qui se dressent encore debout, le plein cintre et l'ogive coexistent, montrant ainsi que que le château fut édifié dans les premières années du XIIIème siècle, très probablement par le premier seigneur de Coëtmen, sur l'emplacement d'un camp romain. Il fut abattu peu après, vraisemblablement au cours de la lutte engagée entre Pierre Mauclerc et Henry d'Avaugour, pupille de Geslin, et terminée par la défaite de celui-ci à Châteaubriant, en 1222 » (R. Couffon).
L' église Saint-Méen (1848-1849-1886), œuvre de l' architecte Drillet. Le baron de Coëtmen est le fondateur de l' église primitive. Elle est en forme de croix latine. Les plans et devis furent dressés par M. Drillet, architecte et entrepreneur à Lanvollon, le 27 février 1843 et les travaux adjugés le 1er février 1844. En 1848, M. Bourel-Roncière fit les plans d' un clocher dont les travaux furent adjugés à M. Yves Lamy, piqueur de pierres de Pontrieux, ayant pour caution Louis Capitaine, également de Pontrieux. Les travaux furent reçus en 1849 par M. Pierre Ollivier, expert patenté, demeurant à Trévérec. Un nouveau clocher fut réédifié sur les plans de M. Angier ; la première pierre en fut assise le 21 mai 1886. « Mobilier : Maître-autel du XVIIème siècle remanié ; lutrin provenant de l'ancien petit séminaire de Tréguier ; statues anciennes : Crucifix, sainte Vierge, saint Méen, saint Guillaume et, parmi les statues modernes : sainte Radegonde, œuvre de Le Goff. Deux tableaux anciens représentant saint Méen et sainte Radegonde. Fonts du XVème siècle à deux bassins. Vitraux de Bessac » (R. Couffon). La statue de saint Méen est datée du XVIIIème siècle.
La chapelle Saint-Jacques (XVIème siècle), fondée semble-t-il par les seigneurs de Coëtmen ou Coatmen, s’ appelait aussi « chapelle du château » au XVIème siècle. Elle était jadis une collégiale. L' édifice actuel date du XVIème siècle. « La chapelle Saint-Jacques subsiste encore à peu près telle qu' elle fut restaurée au XVIème siècle, comme l' indique l'inscription gothique au-dessus de la porte : L' an 1542 cette chapelle fut commencée. Ses verrières ont disparu, ainsi qu' un beau retable d' albâtre, semblable à ceux de Notre-Dame-du-Tertre de Châtelaudren et de Kermaria an Isquit, qui fut vendu au XIXème siècle, par la fabrique, à un brocanteur de Tréguier pour la modique somme de 150 francs. Heureusement, les vieux saints n'ont pas émigré ; et, si leur valeur artistique ne peut être comparée à celle du retable disparu, au moins ont-ils ces physionomies si naïves et si personnelles que savaient jadis tailler nos vieux imagiers » (R. Couffon). Restaurée à plusieurs reprises, ce n' est plus qu'un édifice rectangulaire, la chapelle privative au nord du chœur ayant été supprimée. La façade sud et une partie de la façade orientale sont rénovées en 1542. La surface de la chapelle est diminuée entre 1838 et 1854 suite à la démolition d' une aile de bâtiment au nord. Des restaurations ont lieu en 1783, en 1876, en 1959 et en 1981. Les anciens vitraux du XVème et XVIème siècles, encore visibles au XVIIème siècle, ont disparu vers 1925. Ils sont restaurés en 1999. La cloche date de 1825. Le maître-autel, le tabernacle et le retable en bois polychrome datent du XVII-XVIIIème siècle. On y trouve plusieurs tableaux dont celui de la Sainte-Parenté (XVIIème siècle) et plusieurs statues : Saint Jacques, Saint Yves, Sainte Vierge, Saint Jean, Sainte Pompée, Saint Gilles (XVIIème siècle), Saint Eloi, Saint Nicolas (XVIIème siècle), Saint Roch (XVIIème siècle), Saint Etienne, Sainte Véronique, Sainte Anne Trinitaire (XVIème siècle), Sainte Madeleine ainsi qu'un groupe de flagellation, en bois polychrome, daté du XVIème siècle. La chapelle possédait jusqu' à la fin du siècle dernier un retable en albâtre de Nottingham du XIVème siècle. Une légende raconte qu' un souterrain menait jadis de la chapelle jusqu' à Trévérec. Un autre souterrain partait aussi du château. A signaler que lors des fouilles de 1898, on a trouvé quelques monnaies anciennes et un caveau rempli de reliques ainsi qu'un souterrain.
1901-1910
Les premières cartes de Tréméven sont celles de Jean-Baptiste Barat de Portrieux, qui datent de 1903 (biographie ici). Elles sont suivies de cinq cartes de la Guingampaise Marie Hamon (biographie ici) vers 1905-06. La dernière carte est une générique de la fin de cette décennie. C'est donc encore une fois à Barat et Hamon à qui nous devons une icônographie de cette période.
1911-1920
Jean-Baptiste Barat revient vers 1912 pour le cliché de l' intérieur de la chapelle (n⁰ 1346) puis l' année d'après pour la série plus conséquente qui nous fournit un aperçu du village et des autochtones à cette période. Ce dernier est complété par les cartes postales d' Émile Hamonic (biographie ici) qui prend ses clichés également vers 1912-1913 et dont les intitulés des cartes nous racontent la légende de la statuaire de la chapelle. Je n' ai aucune information sur la carte-photo du café-restaurant de la Lande-St-Jacques et la mention Vinet, autre que la date de circulation de 1913. On imagine que l' enseigne indique la présence d'un terrain de boule bretonne.
1921-1930
La première carte de Jean-Marie Combier est une production de la fin de la deuxième moitié des années 20. En ce qui concerne les deux colorisations des cartes Hamonic, la première est un retirage d' un cliché de la décennie 1911-1920, présenté en noir et blanc dans le diaporama précédent, tandis que la deuxième est un cliché de la première moitié de cette décennie.
N' hésitez pas à prendre contact si vous avez des cartes postales de Tréméven qui ne figurent pas sur cette page.
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