Cartes sur Pléguien
Cartes postales anciennes de Pléguien
56 cartes de Pléguien entre 1901 et 1930, puis époque moderne.
2 lettres du 19ème siècle.
Un peu d' histoire
Pour plus d'information sur Pléguien, se reporter au site Info Bretagne.
Pléguien vient de l’ancien breton « Ploe » (paroisse) et Saint Kian, saint originaire du Pays de Galles. A noter que, d'après S. Ropartz, Plé-guen voudrait dire « Paroisse de Guen » (Sainte Guen étant l'épouse de Fracan et la mère de saint Guénolé et de saint Venec). Le village apparaît comme paroisse sous la forme Ploeguien dès 1519 (archives des Côtes d’Armor, 1E 1537). Pléguien est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Pléguien, les territoires de Lanvollon, Tréguidel et Tressignaux. Pléguien est mentionné en 1224-1225 (Pluguian), en 1255 (Pleguian) lors de donations à l'abbaye de Beauport et en 1289 (Pleveguian) lors d'une donation à l'abbaye de Bon-Repos. On rencontre les appellations suivantes : Pluguian (en 1224, en 1225), Par. de Pluguyan (en 1231), Pleguian (en 1255), Pleveguian (en 1289), Eccl. de Pluguien (vers 1330), Ploeguien (en 1519), Pleyguen (en 1536), Pleguien (en 1543), Pleguyan (en 1551), Ploeguien (en 1428, en 1606). La forme actuelle, Pléguien, apparaît dès 1604.
Une municipalité est élue, pour la première fois, au début de 1790 : François Le Fève (maire) ; Jacques Lalès (procureur) ; François Gélin, Nicolas La Troquer, Guillaume Bécouarn, Guillaume Le Foll, Yves Tréhiou (officiers municipaux) ; Jean Josse, Pierre Tréhiou, Louis Le Troquer, Yves Houart, François Le Batard, François Tangis, Jacques Robin, Guillaume Le Boubennec, Jean Le Breton, Louis Lanc, Jacques Zion (notables).
L' église Notre-Dame de Soumission (1832-1911) est un édifice comprenant une nef avec bas côtés de cinq travées, plus celle du clocher encastré, un transept et un chœur accosté de deux chapelles dans le prolongement des bas côtés. L' ancienne église, dédiée à sainte Gwen (épouse de saint Fracan, Vème siècle), ayant été incendiée le 22 décembre 1808, la nef fut reconstruite en 1832, date portée sur sa longère sud, et consacrée le 29 juin 1833 par Mgr. Le Groing de la Romagère. Le 1er octobre 1843, le Conseil municipal vota la construction des chapelles en ailes, du chœur et du clocher, suivant plans de M. Y. André, de Lanvollon, datés du 6 juillet 1843. Une fenêtre du XVème et une du XVIème furent réemployées. Ce clocher ainsi que le pignon ouest furent démolis et reconstruits en 1911 sur les plans de M. Louis Cosson, architecte à Saint-Brieuc, par M. Louis Lucas, entrepreneur de Belle-Isle-en-Terre (R. Couffon). On y trouve des fenêtres anciennes réemployées datant du XVème et du XVIème siècles. Le 10 juillet 1604 est fondée la chapelle Notre-Dame de Lorette. « L' on a réemployé les autels des anciennes chapelles Saint-Yves et N.-D. de Lorette ainsi que les panneaux d'un ancien retable ou calvaire en Kersanton du XVIème siècle représentant : L'Adoration des Mages, l'Annonciation, la Crucifixion, la Mise au tombeau et le Couronnement de la sainte Vierge ; Tableau du Rosaire signé Loyer ; Statues anciennes de la sainte Vierge (2), saint Sébastien, sainte Marguerite et Pieta. Il y a lieu de signaler la statue de sainte Blanche datant de 1879. L' éponyme de Pléguien est en effet saint Kian ; et, en 1225, le nom de la paroisse était encore Pluguian. Au XIXème siècle, des archéologues en ayant fait Pleguen, on inaugura en 1879 une statue de sainte Blanche qui n' avait jamais été vénérée dans la paroisse. Dans le cimetière, croix du XVIIIème siècle aux armes de Michel-Henri Meherenc de Saint-Pierre et de Thérèse Le Chaponnier, dame du Bois de la Salle, mariés en 1700 » (R. Couffon). L' église de Pléguien renferme un retable en bas-reliefs du 15ème siècle, classé monument historique le 15 mai 1974. Les bas-reliefs en granit datent du XVème siècle. Le tableau intitulé 'Donation du Rosaire', oeuvre du peintre Loyer, date du XIXème siècle (vers 1830) : on y voit la mention « fait faire par M. le Marquis de Saint-Pierre ». Un autre tableau de peinture de Loyer orne le chœur et date de 1812. L' église abrite une statue de sainte Gwen, représentée en compagnie de ses trois fils Guénolé, Guethenoc et Jacut. Les cloches de l' église actuelle se nomment : Lorette (bénite en 1810), Jeanne-Augustine (bénite en 1891 ; parrain : Auguste-Charles Méhérenc de Saint-Pierre ; marraine : Augustine de Méhérenc de Saint-Perre), Marie-Yvonne (bénite en 1891 ; parrain : Yves de Saint-Pierre ; marraine : Marie de Saint-Pierre) et Marie (1882 ; parrain : Auguste Rolland Joseph de Méhérenc ; marraine : Pauline de Méhérenc de Saint-Pierre). Les vitraux de l' église actuelle de Pléguien portent les armes de la famille de Saint-Pierre, dont le caveau mortuaire orne le cimetière.
Le château du Bois-de-la-Salle avec son colombier (XVIIème siècle - 1702) est un domaine qui appartient à l'origine à Etienne du Maugoer ou Maugouer en 1536 et en 1543. Ce château a été occupé, durant la Révolution par une garnison de soldats républicains, qui en brûla les portes, les boiseries et les meubles. La famille Méherenc (Méhérenc ou Méhéreng) de Saint-Pierre avait acquis la terre du Bois-de-la-Salle. Elle a été apportée dans cette famille par le mariage d' une demoiselle Le Chaponnier de Kergrist. Le marquis du Bois de la Salle (Auguste Bonable de Méhérenc de Saint-Pierre) ayant émigré en 1792 à Jersey, ses biens furent déclarés biens nationaux et son mobilier fut vendu en octobre 1793. Amnistié en 1803 (1er pluviôse an XI), il recouvra ses biens non vendus. À noter que ce dernier (Auguste Bonable), né vers 1742 en Ille-et-Vilaine, était capitaine des vaisseaux du roi. Il prit part à la guerre d' indépendance d' Amérique en 1778, et fut décoré de l' ordre de Cincinnatus en 1784. Nommé contre-amiral en 1815, il meurt à Saint-Brieuc en 1827 (Bulletin des maires du Conseil général). Le colombier date du XVIème siècle et a été restauré vers 1701-1702 par Michel Henri de Méhérenc. Ce dernier, issu d'une des plus vieilles familles de Normandie, est nommé à la garnison de Châtelaudren. Il épouse en 1701 Renée-Thérèse Le Chaponnier qui apporte dans sa corbeille de mariage le manoir du Bois de la Salle. Propriété familiale depuis lors, le château est implanté au cœur d'un immense domaine forestier. L' allée qui y mène, bordée de chênes, s'étend sur près de 1 km.
Précurseurs
Deux lettres envoyées au marquis de Saint-Pierre, l' une de 1837 et l' autre, de 1856.
1901-1910
Le premier à prendre des clichés de Pléguien est Albert Mancel, l' un des éditeurs-pionniers, installé à Binic. Les six premières cartes du diaporama, référencées du n⁰ 55 au 67, datent de 1901, voire 1902 pour la n⁰ 90.
Jean-Baptiste Barat de Portrieux passe à Pléguien en 1903 pour les trois premières, dont une sur laquelle figure Monsieur de Saint-Pierre. Il revient en 1905, puis 1906, pour la série suivante ; et vers 1909 pour celle du château.
L' éditrice guingampaise Marie Hamon édite les trois clichés de Pléguien en 1905, dont une vue intéressante de la place centrale du village.
La dernière carte offre une trace du passage d' Yves Le Roy, éditeur à Loguivy-Plougras. J' estime son déplacement dans notre région à 1909.
1911-1920
Cette décennie est à nouveau marquée par la venue d'Albert Mancel dans la première moitié des années 10. Ce qui est intéressant est de voir que ce dernier avait sans doute passé un accord de distribution avec la pâtisserie Couée de Plouha, mentionnée comme éditeur. La numérotation est reprise, comme en témoigne les exemplaires n⁰ 1085 et 1087. Étant donné que le jeune Auguste Couée commence la photographie, puis l' édition de cartes postales, vers 1916 au plus tôt, et sans doute 1917 d' après les dates de circulation en ma possession, cela signifie que la pâtisserie Couée a vendu des cartes postales de photographes de la région avant d' en produire à son compte.
Emile Hamonic prend quelques clichés vers 1912-1913 d' après la numérotation, dont la Piéta de l' église. Vu l' absence de la carte n⁰ 6412, il existent d' autres vues dans cette série.
Barat revient à Pléguien en 1913 et prend une série de vues du village et un cliché du château un peu plus tard. Il passe une dernière fois à Pléguien à la fin de la décennie pour une série dont je n' ai que trois exemplaires, dont l' un célèbre le mariage de Mademoiselle de Saint-Pierre vers 1916 ou 1917. Une date à confirmer en consultant le registre des mariages.
Auguste Couée est un photographe-éditeur établi lorsqu' il prend les deux clichés du monuments aux Morts de Pléguien. Ce dernier fut inauguré le dimanche 3 octobre 1920 ; il se pourrait donc que ces deux clichés soient à inscrire dans la décennie précédente. N' ayant pas de date précise sur la prise des clichés, il est possible que ceux-ci furent pris au printemps suivant. Ce monument en forme d' obélisque est sculpté par Élie Le Goff et représente un coq piétinant un casque de soldat allemand. Ce même sculpteur fut également responsable des monuments aux Morts de Plouézec et de Plérin.
La troisième carte est une édition Sam Play qui fut le successeur de Barat à Saint-Quay-Portrieux. La numérotation indique qu' il ne s' agit pas d'un retirage d' un cliché Barat mais bien d' une production Sam Play, ce qui situe cette carte dans les années 20 puisque Barat prit sa retraite en 1922.
La dernière carte est une production Couée, collection Arthur, qui date de 1929 ou 1930, voire 1932 au plus tard d' après la numérotation de la carte et les exemplaires de circulation en ma possession. Auguste Couée étant décédé en 1924, je n' ai pas encore d' information sur la succession de son magasin photo. Dans cette période, on retrouve des cartes postales Couée collection Arthur, Glo-Couée ou encore Veuve Couée.
Époque moderne
Toutes ces cartes datent des années 50, sauf la dernière, une carte postale couleur Jack des années 70. Les deux premières cartes sont des vues aériennes du village par l' éditeur Lapie. Elles sont suivies de deux cartes Jack du bourg, puis d' une série intéressante de 11 par l' éditeur Pierre Mesny (cartes signées Loïc), qui prend des clichés uniques. C' est notamment le cas de la n⁰ 9, la chapelle Sainte-Anne, de la n⁰10, la chapelle du Roha, et de la n&38304; 11, le pont du Viriac. Les vues du bourg permettent de voir certains véhicules typiques de cette époque : une Renault Frégate et une camionnette bâchée Peugeot 203 sur la carte n⁰ 2 ; sur la carte n⁰ 4, une Simca 9 Aronde première série (1951-1955) ainsi qu' une Peugeot 203 Familiale. Ces véhicules et les dates de circulation permettent de conforter la datation à la première moitié des années 50.
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