1921-1930 - Bréhec & Lanloup en un siècle

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1921-1930

Auguste Couée
Notre ancien pâtissier de Plouha, désormais photographe, revient plusieurs fois à Bréhec dans les années 20 puisqu'il existe trois grandes séries au niveau de la numérotation. Il décède jeune en 1924, tout juste âgé de 27 ans.
La question reste de savoir qui a pris les clichés après sa mort !
38 cartes

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J'ai placé la carte qui suit la 203 à cet endroit bien que dépourvue de numéro de référence. En comparant notamment le graphisme de l'intitulé, la mention "Éditions Couée - Plouha", et le style vestimentaire des personnages, le classement me semble approprié à cette série prise sans doute en 1921. La 204 étant sur Plouha - Port Moguer, il pourrait s'agir de la 200.

Deux cartes semblent avoir été rééditées, chacune posant une question:

- La 152 reprend le cliché de la 129, mais quelle chronologie lui attribuer, fin années 10 ou début années 20? En effet, le lettrage est typique des productions Hamonic des années 10/20 (voir la page 1911-1920) et l'on sait qu'Émile Hamonic a imprimé beaucoup de cartes pour les autres, par exemple, Hamon à Guingamp. Je n'ai jamais vu d'autre carte Couée portant le 129, et ce dernier numéro bouche un trou dans une série sur Bréhec de 122 à 132 de la fin des années 10, tandis que la 126 utilise le même lettrage! La 152 pourrait donc être une réimpression. Je penche pour cette solution particulièrement du fait qu'elle montre une vue générale sans la route de la Corniche, qui apparaît récente sur le cliché 254 de Couée et la carte 7310 d'Hamonic, et donc tracée dans les années 20 (vers 1927-1928 d'après un procès-verbal du Conseil municipal de Plouézec), alors que la série 150-160 de Couée a sans doute été réalisée vers 1918-1919.

- la 260 reprend la même vue que la 122. En revanche, la numérotation et le lettrage de la 122 sont cohérents avec cette série 120-130 de 1917-1918, d'où le cliché de Padel datant de l'une de ces deux années.

Les cartes sur Lanloup sont parmi les rares à nous donner un aperçu du village à cette époque. Étant donné qu'il manque la n⁰ 166 dans la série, et que je ne l'ai jamais vue, il est possible que l'une des deux cartes référencées n⁰ 163 aurait dû porter ce numéro.
La carte n⁰ 160 montre l'Auberge des Voyageurs tenue par la famille Jégou, tandis que la n⁰ 162, le Café du Commerce, établissement des Le Bitter. La carte n⁰ 165 témoigne de combien il peut être parfois difficile de reconnaître certains endroits. Le visiteur de Lanloup trouvera à cet endroit le gîte et chambres d'hôtes Saint-Roc'h, qui fait également crêperie. Lorsque le cliché est pris, c'est encore une ferme dont la dernière exploitante fut Marie-Josée Lainé.
La carte n⁰ 167 montre l'hôtel-restaurant-café Le Halte-là !, dont les propriétaires jusque vers la fin des années 60 étaient la famille Le Chapelain. La maîtresse des lieux, Jeanne-Marie, avait la réputation de faire les meilleures galettes de sarrasin du coin. Cet établissement fait l'objet d'une mention dans la revue France du 13 septembre 1946, section voyage et tourisme, qui rapporte :
Sur l'une de ces auberges à Lanloup cette invite aguichante est écrite:
Halte-là!
One passe pas sans entrer,
On n'entre pas sans boire,
On ne sort pas sans payer.
La carte n⁰ 168 montre la chapelle Saint-Roch en arrière-plan, juste à côté de l'église. Pas encore de monument aux morts érigé devant la chapelle en 1922, ce qui permet de confirmer la date des clichés de cette série, en sus des exemplaires vus circulés.
Le cliché de l'école, carte n⁰ 169, dont Monsieur Guinard est l'instituteur à l'époque, nous permet de constater qu'en 1920/21, tout le monde porte encore des sabots, élèves comme instituteur !
Enfin, la carte n  163 sur l'ancien moulin des Moines à Bréhec nous permet de voir que, s'il est encore occupé sur les cartes Hamon et Waron des années 1900 et 1910, le toit commence à tomber en ruine. Il n'en reste aucune trace aujourd'hui, à part la mention qu'il a été détruit. Cette destruction doit donc intervenir dans la deuxième moitié des années 20 au plus tôt.

Émile Hamonic
Retour d'Émile Hamonic à Bréhec avant que son fils, Amaury, ne reprenne le flambeau et produise à son tour des cartes postales sur Bréhec dans les années 30.
16 cartes

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Pour en savoir plus sur Émile Hamonic, l'un des éditeurs pionniers les plus importants de notre région, vous pouvez lire une biographie rapide via le menu 'Les éditeurs' ou en cliquant ici.
La carte n⁰ 7310 montre la foule qui se dirige vers la plage et il semblerait qu'une piste de danse ait été installée sur le terre-plein. La carte montre également que la route de la Corniche a été tracée, ce qui nous permet d'indiquer un cliché des années 20, avant l'agrandissement des hôtels, à gauche, datant de 1928. La suivante nous précise qu'il s' agit du jour des Régates de Bréhec. Je n'ai hélas aucune information sur cet événement ni les années où il a perduré. Notons simplement que Bréhec était un endroit de fête populaire jusque dans les années 50, avec notamment les courses de chevaux sur la plage qui attiraient un grand nombre de spectateurs durant l'été.
Hamonic revient en 1928 très exactement pour prendre la série de clichés référencés 76xx. La carte n⁰ 7628 montre pour la première fois la nouvelle maison Dauphin à gauche, dans sa deuxième mouture, en pierre cette fois-ci, avec la maison Le Cam/Le Quellec juste en-dessous. On observe également que la maison du Docteur François à gauche a fait son apparition. On note sur la carte n⁰ 7630 l'absence de l'Hôtel Beau-Rivage (construit en 1929-1930) mais la présence de la maison Le Page. La carte n⁰ 7631 est également intéressante car elle témoigne de l'agrandissement de l'Hôtel de la Mer et de l'Hôtel de la Maison Blanche. Enfin, à gauche, la maison des Le Louarn, qui deviendra le Restaurant du Port, est tout juste construite d'après le cliché, la famille m'ayant confirmé que ce terrain fut acheté en 1927.
Tassel
Il était très courant à cette époque que les gros éditeurs proposent aux commerçants des cartes à leur nom. M. Tassel tenait le café-tabac de la place à Plouézec dans les années 20.
6 cartes
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La première série vendue par le café-tabac Tassel de Plouézec est réalisée avec des clichés de Le Merle, photographe à Paimpol, qui est déjà venu à Bréhec pour documenter la construction du viaduc (voir la section 1911-1920). Les cartes sur Bréhec présentées ici s' inscrivent dans la belle série du diaporama Tassel de la section Plouézec 1921-1930, dont une du magasin et de ses propriétaires sur la carte La Recette Buraliste.
Ce sont bien des clichés des années 20, sans doute vers la moitié de la décennie, puisque l' on peut voir le contreventement en place sur le viaduc, le deuxième Hôtel de la Plage est construit, mais l'Hôtel de la Maison Blanche n'a pas encore son étage supplémentaire.


Waron
Une série de Waron pour le café-tabac Tassel de Plouézec.
23 cartes dont 4 sur Bréhec (n⁰ 3–4–7–31)
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Tout d' abord, la classification de ces cartes est correcte puisque deux d'entre elles ont une circulation d'août 1930. Il s'agit ici d'une série réalisée pour la café-tabac Tassel de Plouézec. La numérotation m'a posé problème puisque certaines cartes portent le même numéro. Néanmoins, celles qui sont clairement indiquées "Édition Tassel - Plouézec" utilisent un police de caractères qui diffère de la police La Bretagne Pittoresque typique des productions Waron de cette période. Je pense que Waron a utilisé des clichés différents pour créer sa propre série sur Plouézec, d'autant que l'on commence à voir des séries à petits chiffres qui représentent le nombre de cartes postales sur un endroit donné. Par exemple, la série 1 à 9 sur Lanvollon possède le même type de légende, à savoir A.W. suivi de numéros à un ou deux chiffres. Néanmoins, la société Waron distribue également des cartes postales sur Plouézec avec une numérotation en 56xx qui fait suite aux clichés de Bréhec de 5560 à 5604.
Je ne compte ici que quatre cartes sur Bréhec, les n⁰ 3, 4, 7 et 31. Celle qui apparaît en quatrième position est clairement la reprise d'un cliché Le Merle déjà vu précédemment mais dans un format de réimpression qui s'insère dans la collection La Bretagne Pittoresque. Pas de commentaire particulier sur les cartes n⁰ 4 et 7, mais la n31 est intéressante à plus d'un titre: la construction de l'Hôtel Beau Rivage est en cours et semble bien avancée, mais il n'y a pas encore d'escalier en béton assurant la descente de l'hôtel à la plage. L'Hôtel de la Plage a effectué sa transformation avec l'ajout du frontispice de type Art Déco à la première maison, et la jonction entre les deux bâtiments est faite. La route de la Corniche est présente. Enfin, notons la présence de nombreux rochers, aujourd'hui tous disparus ou recouverts, et l'absence du premier chemin d'accès à la digue, qui se fait encore via le sentier des douaniers à marée haute.
À titre informatif, le diaporama ci-dessous présente 11 cartes Waron sur Plouézec de la série numérotée à un ou deux chiffres, cartes qui ne figurent pas dans la section Plouézec 1921-1930.
Rivière-Bureau
Quelques clichés remarquables au sens où ils offrent une vue unique, notamment celle sur l'accès au port, encore dépourvu du premier chemin qui subsistera jusqu'aux travaux d'agrandissement de 1975.
14 cartes
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À partir de vers 1925 et son installation à Pons en Charente-Maritime, Rivière-Bureau est une société qui a édité des milliers de cartes postales en France, dont de nombreuses colorisations, dans plus de 50 départements. L’ Hérault a été l'un de ses sujet privilégiés avec au moins 50 localités et plus de 400 cartes.
La série non complète présentée ici, sans doute composée de 12 cartes en tout avec un tirage en noir & blanc et un autre avec une colorisation du ciel et de la mer en bleu, semble dater de 1929. En effet, la maison Le Louarn (construite en 1927/28) et la construction du deuxième étage de la Pension Bré (par suite, Hôtel de la Mer) apparaissent sur le cliché n⁰ 1140 comme terminées.
Veuve Mevel
Cartes Combier vendue par le café tenu par Marie Mevel, endroit aujourd'hui disparu, situé en face de la boucherie de Jean Le Gall. C'est là que fut installé le premier standard téléphonique de Lanloup en 1923.
4 cartes
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Marie Mevel, née Kernavanois, tenait le débit de boisson du même nom. Elle fut également la première « demoiselle des P et T » puisque le central téléphonique de Lanloup fut installé chez elle en 1923. Il y restera jusque vers 1960 et son transfert au Café de la Place chez Madeleine Le Pape. Après avoir servi de commerce sous différente guise, dont une charcuterie, ce bâtiment finira par être démoli pour faire place à une construction nouvelle. De passage à Lanloup, vous pouvez donc voir son emplacement originel puisque la maison actuelle a une apparence beaucoup plus moderne que les bâtiments mitoyens.
Bocquenet, Bruel, Le Gouëz,
Thiriat-Basuyau
Clichés divers et quelques colorisations.
10 cartes
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Les deux premières cartes de l'église de Lanloup sont une production de l'éditeur Gabriel Bocquenet (1879-1948). Originaire du Loir-et-Cher, il commence sa carrière professionnelle comme peintre en bâtiments puis s'engage quatre ans dans l'armée en 1898. On le retrouve à Paris en 1902 lors de son mariage; il est alors représentant de commerce. Appelé sous les drapeaux en 1914, il est démobilisé en 1919. C'est à cette date qu'il s'installe comme photographe à Auray dans le Morbihan, place de la République d'après le recensement de 1921. En 1925, il déménage à Saint-Malo-de-Beignon, toujours dans le Morbihan. Il ne subsiste que peu de clichés de Gabriel Bocquenet; quelques photos scolaires et portraits, et quelques cartes postales. J'ignore s'il prend les clichés de Lanloup ou s'il passe un accord d'édition, le photographe de ces deux clichés n'étant pas mentionné sur ces cartes postales.
Les trois cartes suivantes sont d'André Bruel, photographe-éditeur installé à Angers dans le Maine-et-Loire. Si sa production illustre avant tout l'Anjou, on retrouve beaucoup de cartes A.B. ou A. Bruel sur la région, et notamment sur Paimpol avec plusieurs séries dont la première dans les années 20. André Bruel est né en 1894 à Saint-Sylvain-d'Anjou. Avant la photographie, il commence des études littéraires à l'École Normale Supérieure de Nantes mais, blessé au front en 1914, il est contraint de les interrompre. Il devient alors l'apprenti du maître-doreur J. Domont, puis rejoint en 1919 l'atelier du maître-relieur Legal, dont il épouse la fille et poursuit alors l'activité familiale. Devenu relieur renommé, il expose notamment au musée Galliera en 1929, au Petit Palais en 1936 ou encore à l'Exposition internationale de 1937 lors de laquelle il reçoit la médaille d'or. Décoré Chevalier de la Légion d'honneur en 1956, il décède en 1978 à Angers. En 1979 et 1980, avec l'aide de Claude Bruel, filleul d'André, pour la classification des documents, sa veuve effectue trois legs permettant de créer le fonds André Bruel aux Archives départementales de Maine-et-Loire en 1979 et 1980.
Nous avons déjà mentionné Jospeh Le Gouëz, receveur-buraliste à Kérity, dans la section 1901-1910 du site ici, notamment pour sa carte du Vieux-Bréhec. La carte n⁰ 402 est bien entendu fantaisiste puisque qu'aucun dirigeable n'a survolé Bréhec au moment de la prise du cliché. Ce qui est intéressant c'est de voir que le cachet de la poste de cette carte confirme la date de 1922 pour ces cartes postales. La carte n⁰ 403 nous offre une vue panoramique de la baie avec la Corpet-Louvet en train de traverser le viaduc. La ligne étant entrée en service en 1922, nous avons donc deux cartes qui datent de cette année-là. L'autre aspect remarquable de ces deux cartes est que ce sont elles qui prouvent que la première route de la Corniche a été tracée (mais notons qu'elle s'arrête encore à la halte) et qu'il existe également un petit chemin, bien visible sur ces cartes, qui serpente le long de la colline, de la halte jusqu'au bas du viaduc et la route de Lanloup. On voit d'ailleurs des voyageurs qui sont en train de le descendre après l'arrêt du Petit Train qui repart en direction de Paimpol. Enfin, pas encore de maison construite sur cette partie de la colline.
En ce qui concerne les trois dernières cartes de Thiriat-Basuyau, le grand éditeur toulousain, il s'agit d'une collection vendue par le tabac Héloury-Cotard de Plouha. Voir la section Plouha 1911-1920 ici pour plus d'informations et d'autres clichés. Celle sans référence de numéro me semble être la nº 7 d'après les autres cartes de cette série dans ma collection. On la retrouve également dans la collection Lacombe de la section photos 1920-1929 du site ici.

M.G.A.
Aucune information sur cet éditeur.
1 carte

Commentaires
J'ai retrouvé des cartes similaires avec d'autres noms de villes qui permettent de dater cette carte du début des années 20.


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