Cartes sur Lannebert
Cartes postales anciennes de Lannebert
8 cartes de Lannebert entre 1901 et 1920.
Un peu d' histoire
Le site Info Bretagne (ici) nous apprend la toponymie du village et donne des précisions sur l' église et le patrimoine. Il y est dit que le nom de la localité est attesté sous les appellations suivantes : Lanniber, Lannebert (en 1232), Lanneber (en 1235), Lannebert (en 1245), Lanneber (en 1263, en 1271), Lannebeur et Lanebert (en 1543), Laneber (en 1578). On trouve l' appellation Lanneber jusqu’en 1678 et Lannebert dès 1700.
Lannebert est un démembrement de l' ancienne paroisse primitive de Pludual. Dès 1232, on cite un seigneur de Lannebert, ainsi que son recteur (Anc. év. IV, 92, 93). La seigneurie de Lannebert a donné son nom à la famille éponyme. On rencontre Olivier et Alain de Lannebert (petit-fils d' Olivier) entre 1245 et 1271, lors d' une donation faite à l' abbaye de Beauport (Anc. év. IV, 119, 167, 181, 186, 192). En revanche, lors de la réformation de juillet 1427, un seul noble est présent, Olivier Le Moel. À la montre de 1480, les deux nobles de Lannebert sont Conen Clereff (ou Clerest) et Yves Millon. En 1536, les maisons nobles de Lannebert sont Guermeur à Jehan Clec'h et Le Borgne à Eon Le Borgne.
Le bourg semble issu d'une fondation monastique du haut Moyen Age. L’ église de Lannebert (Lanneber) est mentionnée en 1482 et Laneber est une paroisse dès 1578 (archives des Côtes d'Armor, 1E 1668), mais son recteur et son seigneur sont mentionnés dès 1232. L' ancienne paroisse de Lannebert avait autrefois pour subdélégation et pour ressort Saint-Brieuc, qui était en même temps, comme aujourd'hui, le siège de son évêché. Durant la Révolution, la paroisse de Lannebert dépendait du doyenné de Lanvollon. Cette paroisse élit sa première municipalité au début de 1790.
L' église Saint-Evence (19ème siècle), construite à l'emplacement d’une ancienne chapelle datant de 1482, devenue église en 1588 et fondée par les seigneurs de Bourne. Saint Evence est un saint romain martyrisé en 119. L’ édifice actuel, de style roman et dû aux plans de M. Le Guerrannic, eut sa première pierre bénite le 10 juin 1894 et fut livré au culte en décembre 1895. En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, un transept et un chœur. L' église abrite les statues modernes de saint Evence et saint Yves, ainsi qu'un Christ en bois, qui date du 18ème siècle et provient de la chapelle de Liscorno.
Notre-Dame de Liscorno (XIII-XV-XVIIème siècle), construite à l'origine par les seigneurs de Coatmen ou Coëtmen (leurs blasons martelés par ordre de l'évêque constitutionnel Jacob, ex-recteur de Lannebert, sont encore visibles). Ruinée suite aux guerres civiles, le pape Clément VII accorde le 12 janvier 1380 des bulles d'indulgence pour sa reconstruction. Il s' agit d'un lieu de pèlerinage très fréquenté, car la Vierge y aurait opéré jadis un grand nombre de miracles (d' après un écrit du pape). L' ancienne chapelle de Liscorno, entièrement détruite par un incendie en 1705, est reconstruite en 1707. « L’ancien édifice, datant du XVème siècle, fut entièrement détruit en 1705 par un incendie et reconstruit alors grâce aux aumônes des fidèles. Il fut lambrissé, en 1720, par Pierre Loyer, maître menuisier à Étables. Vendu le 3 octobre 1795 comme bien national et acheté 100 livres par Toussaint Le Guen et Marguerite Le Goaster, sa femme, il fut donné à la fabrique par leurs enfants, le 16 juillet 1817 » (R. Couffon). Édifice en forme de croix latine avec abside et extrémités des ailes du transept semi-circulaires. La porte latérale date du XVème siècle. Le clocher et la façade Sud sont des restes de l'édifice du XVème siècle. Les retables latéraux, œuvre du sr. Guillou de Guingamp, datent de 1784 (ils sont commandés le 26 septembre 1784). Le tableau de « l' Education de la Vierge », oeuvre de Jean Blévin, date de 1786. Statues du XVIIIème siècle : sainte Vierge, Pieta, saint Joseph, sainte Anne, saint Pierre, sainte Catherine, Crucifix. Un état de 1793 indique, en plus, à cette époque, une statue de saint Maudez. Le cadran solaire date de 1769.
Précurseurs
Juste une lettre de 1867 avec un Napoléon bleu à 20 cts. Avec l' apparition du cachet de la poste, les bureaux ont une marque qui identifie la provenance des lettres. Celle-ci est postée avec le cachet de Lanvollon mais avec la marque F correspondant à Lannebert.
1901-1920
Il n' existe que peu de cartes postales de Lannebert, et pour les quelques unes présentées ici, il faut remercier les photographes du début du siècle qui prenaient le temps de passer dans tous les hameaux et villages pour y prendre chapelles et églises en photo. Comme souvent au début du siècle pour la région et les villages de l'intérieur des terres, c' est grâce à l' éditrice guingampaise Marie Hamon que nous avons aujourd'hui une trace du bourg tel qu'il apparaît à l' époque (carte n⁰ 1). La carte suivante est une vue de l' église prise vers 1905, un cliché dont le retirage date d' après 1909 lorsque les cartes Hamon deviennent Tirel-Hamon, suite à son mariage avec Eugène Tirel.
La carte numérotée 1542 est, à ma connaissance, le seul cliché de Lannebert pris en 1913 par Jean-Baptiste Barat, l' éditeur-photographe de Portrieux.
Les deux clichés Plaçon à Plouha me posent une colle, à savoir que je n' ai jamais vu d' autres cartes postales avec cette légende, tandis qu' une recherche sur le nom Placon ou Plaçon révèle bien un photographe, mais établi à Morlaix. La date de circulation les place à la fin de la deuxième moitié des années 10.
Enfin, les deux cartes génériques Pensée et Baiser sont typiques de la fin de la décennie 1901-1910, sans doute vers 1908-1909.
N' hésitez pas à prendre contact si vous avez des cartes postales de Lannebert qui ne figurent pas sur cette page.
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